dimanche 21 septembre 2008

Doppler - songs to defy (2008)



ouh ouh Doppler - songs to defy, l'album qu'on attendait depuis 4 ans est enfin sorti sur SK records . quelques chroniques de site qui en parle mieux que moi .

Perte et Fracas : "Rien de tel qu'un disque qui reste accroché à la platine, un disque dont vous ne démordez pas. Vous avez trois tonnes de musique à écouter, du neuf, de l'ancien, du coté, de l'inconnu peu propice au grand saut mais c'est ce disque qu'il vous faut et pas un autre. Là, en ce moment même, cette sensation précise et tout le reste peut aller se faire voir. Le second album des lyonnais de Doppler est de la catégorie super glue, celle qui colle aux tympans et ne vous lâche plus. Doppler aura mis quatre ans pour donner suite à Si Nihil Aliud. Une longue gestation pour s'affranchir de l'ombre des Deity Guns et autres mastodontes-ès-noise des années 90 afin de développer sa propre théorie du bruit sans renier les bases. Sept morceaux - seulement répondrez vous, ça fait peu du kilo à l'année - mais tout est travaillé, pensé dans ses moindres détails et Doppler, comme à son habitude, aime tailler sur la longueur des mouvements s'épanchant au-delà des cinq minutes pour se fracasser jusqu' à dix. Et ça, tu l'accouches pas en deux jours. Compositions tour à tour éclatées et ramassées sur elles, déliées et explosives avec une paire basse-batterie toujours aussi colossale, tant dans la précision que la force de frappe, nous gratifiant de joutes rythmiques à se damner. L'effet samba en plein milieu de We are not sick… me rend malade de bonheur. Aucun doutes, c'est deux là sont complémentaires. Quant au guitariste, il se met au niveau, n'hésitant pas à se faire encore plus mélodique que par le passé et avec cette voix légèrement trafiquée, distillée avec parcimonie et toujours à cran, ça vous donne de sacré morceaux épiques. My Third Millenium !! est un long sprint sauvage qui met à genoux pendant que 6 centimetres les met profond et en relief. Car Doppler n'hésite plus à se mettre à nu, ne plus uniquement se cacher derrière les décibels, aller au bout de son idée mélodique et donne à plusieurs reprises dans le lyrisme, un truc brutal et bouillonnant qui retourne les tripes. Les passages plus calmes n'ont rien de l'habituel cliché post-rock. De la vraie mise sous tension, pas là pour simplement faire joli et ménager l'auditeur. Maintenir la pression avec une recherche aiguë du contraste, enchevêtrée dans le tumulte, pour un vrai sens de la noirceur. Les samples continuent de se faire discret, servant l'atmosphère sans la polluer. Doppler a dépassé le stade de simple groupe noise pour partir à la conquête de territoires plus ambitieux. S'attarder sur l'écriture, aller au-delà de la simple énergie physique, toujours présente bien sûr, mais sublimée dans des jeux de construction élaborés au Black Box d'Angers avec Peter Deimel, un souhait de longue date. The Coming Out, final étendu avec une pointe de violon et de stridences, tout en retenu, progression sur la corde raide. Preuve ultime qu'un nouveau palier vient d'être passer. Doppler a élargit sa palette et provoque un sentiment de malaise comme à chaque fois que vous tombez sur un grand disque."

Positive rage
: "Il faut que ça gueule" ! C'est avec ces quelques mots que débute le nouvel album des lyonnais de Doppler. A partir de là il ne vous reste qu'une petite seconde avant de vous manger une énorme claque ! Quatre ans après l'excellent 'Si Nihil Aliud', les fils spirituels des Deity Guns reviennent donc sur le label SK (Ned, Bananas at the Audience, etc.) pour un album tout simplement énorme. Le son, capturé au mythique Black Box par le maître Peter Deimel, n'y est sans doute pas étranger, mais c'est avant tout des compositions plus travaillées que jamais qui placent cet album devant beaucoup d'autres. Toujours aussi bruyant, toujours aussi fan de ses aïeux lyonnais (Deity Guns et Bästard en tête), le trio ouvre son champ d'action, poussant plus encore ses aspects mélodiques, et laissant la place à de plus en plus de respirations dans son pugilat noise. Preuve en est le final "The Coming out" (sa fin est tout de même trop marquée Bästard) ou le passage de samba frénétique sur "We are not sick" ! Il va sans dire que les plans de batterie sont encore une fois remarquables, subtils par moment, et puissant quand les plans le réclament. Ils permettent souvent d'ouvrir les longs morceaux du trio. Côté chant, on garde cette voix légèrement distordue d'inspiration Bästardienne pour un résultat toujours aussi malsain, pendant que la guitare et la basse vous maltraitent avec un savoir-faire impressionnant. Alors, on peut peut-être demander qu'ils se détachent définitivement de l'influence Bästard / Deity Guns, encore très présente ici, mais, en attendant, avec ces sept titres (prêt de 45 minutes), Doppler s'impose irrémédiablement comme un des fers-de-lance de la scène noise française… voir internationale. Respect."

Excit : "Si il est bien un album que j'attendais plus que tout les autres en cette année 2008, c'est bien celui-ci ! 10 ans que le groupe existe et pourtant les lyonnais n'en sont qu'à leur deuxième album précédés de deux EP, dont l'incontournable "Star sexual fantasy" paru en 2001. 4 ans après "Si nihil aliud", Doppler enregistre donc ce "Songs to defy" à la black box avec Peter Deimel aux manettes. 7 titres d'une rare intensité (la formule parait classique mais vous comprendrez pourquoi en les écoutants...), d'une rage frénétique et primaire, d'une technicité à en faire pâlir plus d'un, agrémentés de voix plus présentes qu'à l'ordinaire. Chaque titre me repousse un peu plus dans les cordes jusqu'au KO final. Ce groupe m'impressionne comme chacune de leurs prestations scéniques d'ailleurs. En fait vous comprendrez qu'il est plus facile de parler de celui qu'on aime bien plutôt que celle ou celui dont on est amoureux. C'est pourquoi je ne saurais en dire davantage tout simplement parcequ'il y a des expériences qui se vivent plus qu'elles ne se racontent. Peut être légèrement en retrait par rapport à son prédécesseur "Si nihil aliud", Doppler n'en reste pas moins inégalable. Tout simplement !"

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